Mignonne, allons voir si la rose: analisi

Mignonne, allons voir si la rose: analisi

Mignonne, allons voir si la rose di Ronsard

Mignonne, allons voir si la rose

Qui ce matin avait déclose

Sa robe de pourpre au soleil,

A point perdu cette vesprée

Les plis de sa robe pourprée,

Et son teint au vôtre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,

Mignonne, elle a dessus la place

Las ! las !  ses beautés laissé choir!

Ô vraiment marâtre Nature,

Puis qu'une telle fleur ne dure

Que du matin jusques au soir!

Compréhension. Le poète s'adresse à la femme qu'il aime - Cassandre -  en l'appelant « mignonne » ; cet appellatif paraît trois fois en tout, une fois par strophe.

Il l'invite à aller voir si la rose, qui s'est ouverte le matin, le soir a encore gardé sa couleur : la couleur de la rose  est comparée au teint de la femme. Le poète fait constater à la femme que la beauté de la rose a duré seulement un jour, du matin au soir, et pour cela il affirme que la nature est vraiment une marâtre.

A la fin du poème, le poète invite la femme à profiter de sa jeunesse parce, que comme la rose, la vieillesse lui fera perdre son éclat et sa splendeur.

Analyse

A.Il s'agit d'une ode.

L'ode est un poème lyrique qui se compose de trois strophes (strophe, antistrophe, épode). Les trois strophes ont le même nombre de vers.

L'ode est une forme poétique qui nous rappelle l'humanisme de Ronsard qui  puise son modèle dans l'antiquité. Le mot, venu du grec, signifie « chant » : à l'origine, les odes avaient un caractère épique car elles célébraient les héros, mais pendant la Renaissance, sous l'influence du poète italien Pétrarque, elles expriment des sentiments plus personnels, sous une forme lyrique.